Une rando de 14,5 k m avec 640 m de dénivelé (IBP = 71) sur le flanc Nord-ouest du Volcan cantalien. Temps doux et nuageux qui a viré à la pluie fine en début d’après-midi.
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On démarre la rando du parking qui est 1 km après la Croix des Vachers. On est là dans les prairies d’altitude et l’on voit le sommet du Puy Violent :
Après un peu de montée, on croise le GR400 et l’on part à gauche en descente pour le suivre dans sa traversée de la Vallée de la Maronne…
Dans le passage, on peut voir les racines de la gentiane, dénudées par l’érosion, avec un bourgeon qui apparaît :
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Le ruisseau a taillé son chemin dans la pente assez raide. Ce chemin n’est pas rectiligne, mais serpente, zigzague, ondule. On sait maintenant que la fonction naturelle de cette forme non-linéaire est de ralentir l’écoulement de l’eau, ce qui la rend moins érosive [et donc plus conforme au développement des formes de vie qu’elle permet sur son passage].
Mais cette forme globale zigzaguante se double d’un motif interne de méandres plus petits. Ceci est conforme au principe d’auto-structuration des fractales, qui organise le développement / déploiement de beaucoup de formes minérales et de formes vivantes :
La distance à parcourir entre un point A et un point B peut être environ 4 fois plus longue avec ce système de petits méandres dans les grands méandres qu’avec un déplacement linéaire.
Ainsi, le cours d’eau est moins érosif et offre une plus grande interface irriguée utilisable par les espèces vivantes végétales et animales.
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On continue à descendre et bientôt on atteint le buron du Violental, que l’on peut visiter et dans lequel on peut réfugier temporairement en cas de très mauvais temps :
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Ensuite, on entre dans la forêt qui occupe l’étage intermédiaire entre les prairies de fond de vallée et celles d’altitude. Là, on trouve une flore variée car non-pâturée et dans un environnement frais au sol riche, tel ici ce pied de saxifrage :
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Plus loin, de la cardamine à sept folioles :
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… de la valériane des montagnes :
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… le pétasite, lui, a fini sa floraison :
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… et l’un de ces rares spots de prêle d’hiver :
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Un orvet, inerte au milieu de la piste forestière, est déposé délicatement dans l’herbe de la bordure. On ne saura pas s’il est encore vivant, peut-être simplement paralysé par le froid ambiant.
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Et puis, en fond de haute-vallée, on franchit la Maronne, pour remonter sur la pente opposée afin d’entrer dans le site de l’Impramau :
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En montant dans la pente herbeuse, nous découvrons de mieux en mieux le site de l’Impramau, un cirque essentiellement couvert de prairies et où une dizaine de ruisseaux canalisent l’eau des nombreuses sources dont la confluence va former la Maronne.
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En nous retournant vers l’arrière, nous voyons la vallée de la Maronne et en haut à gauche, le Puy Violent, que nous venons de contourner par la zone boisée à mi-pente :
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Par endroits, on peut voir à cette époque de l’année de la véronique à feuilles de serpolet, une plante à tige courte et qui exige que l’on se penche suffisamment pour bien la voir :
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Une première vue vers le Sud, de la brèche du Roc des Ombres :
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Quelques touffes d’androsace, blotties à l’abri des rochers, mais côté Nord, donc en zone froide :
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Le petit névé que j’ai déjà dû traverser 3 semaines plus tôt pour atteindre la crête est toujours là, à cause du temps frais et humide qui persiste tardivement cette année. Mais sa surface a bien réduit et la neige n’en est plus dure et glissante et il est facile de le traverser :
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Enfin, nous atteignons la Brèche d’Enfloquet. Nous nous sommes arrêtés là, cherchant dans les recoins des rochers un abri du vent, pour déjeuner rapidement.
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De la Brèche, la vue vers le Sud est magnifique :
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Nous poursuivons en marchant maintenant sur l’adret – le versant face au Sud et donc moins froid que l’ubac – de la haute-vallée de l’Aspre. La pente est raide, le chemin étroit, le vent souffle assez fort et une pluie fine s’installe. C’est un peu inconfortable.
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Cette plante herbacée des montagnes qui pousse en touffes et qui abonde ici sur les pentes s’appelle nard, mais, malgré son homonymie, il n’en a pas le superbe parfum ni la célébrité du nard oriental :
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En quelques instants la masse de brume qui languissait sur la pente est montée et couvre toute la crête : plus rien à voir au loin, plus de Puy Violent, juste un cap à tenir pour garder la bonne direction…
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Et puis, très vite la brume se dissipe :
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Pendant que d’autres masses se forment en contrebas…
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Les cairns, les empilements de pierres, en devenant une mode assez répandue sont aussi devenus un sujet de polémique car lorsqu’ils sont réalisés en prélevant les pierres dans un espace sensible tels que le rivage marin, une rivière ou un petit pierrier sauvage, ils peuvent perturber la vie animale et végétale. Certains disent donc : Ne faites pas cela !
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A SUIVRE…
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