Évaluation de l'effort en randonnée
Le terme de ''randonnée'' sert à qualifier des pratiques très variées, et cela par :
- Leur durée
- Le terrain de pratique, plus ou moins exigeant
- Le rythme de marche
Ces trois facteurs feront, selon leur combinaison, varier le classement de la randonnée de ''simple promenade récréative'' à ''parcours sportif de haut niveau''.
La bonne préparation d'une sortie consiste donc, entre autres, à en évaluer le niveau d'effort exigé, à en informer les participants et veiller à ce qu'ils aient un équipement adapté.
La FFRP a mis au point un système de cotation des itinéraires qui servira à les évaluer en difficulté, en technicité et en (éventuelle) dangerosité, qui accompagnera toute publication fédérale d'itinéraire.
Bort Rando vous aide à mieux apprécier la difficulté des parcours de randonnée classique ou de Rando Santé©. Dans ce but chaque parcours est analysé à l'avance par nos animateurs et le score obtenu est communiqué afin de servir de base d'estimation d'effort.
En indice IBP, nos parcours se répartissent approximativement ainsi :
Mini Rando : 15 à 30
Rando 1/2 journée : 35 à 50
Journée Rando : 60 à 100
Marche Nordique 1h30 : 25 à 40
Tableau comparatif
La société espagnole IBP a mis au point un système d'évaluation de parcours à partir de l'analyse de la trace numérique (telle que l'on peut l'enregistrer pendant la rando avec un GPS ou la créer avant sur carte avec un logiciel de tracé).
D'abord destiné aux cyclistes, ce système de calcul a été décliné en une version adaptée à la randonnée pédestre et en une autre pour la course à pied.
Distances, dénivelées et pentes sont mesurées par segments découpés entre chaque changement de pente (ascendante ou descendante) et un algorythme en déduit la difficulté globale du parcours et l'exprime par un indice numérique. Cet indice n'est pas un pourcentage et sa valeur peut dépasser la valeur 100.
Ce simple chiffre peut sembler une façon bien fruste d'évaluer la difficulté, ne tenant pas compte du rythme de marche ni du poids du randonneur ( = son propre poids corporel + celui de son équipement, dont son sac à dos), lesquelles sont propres à chacun. Mais c'est tout de même un indice intéressant pour évaluer rapidement le parcours lui-même grâce à l'expérience que l'on a, permettant de le comparer avec ce que l'on a fait auparavant (d'où l'intérêt pour les membres d'enregistrer le journal de leurs randonnées, à l'aide de l'interface simple mise à leur disposition dans l'espace-membres).
Le tableau ci-dessous, publié dans son interface de calcul par IBP, permet de prendre en compte un facteur supplémentaire : l'état de forme du pratiquant, très lié à son niveau de préparation.
Chacun devra estimer honnêtement son niveau de préparation (et donc son niveau de forme global) et évaluer quelle difficulté va représenter pour lui la randonnée prévue.
Pour cela il faut bien évidemment connaître l'indice IBP. Bort Rando communique cet indice, soit parmi les informations publiées à l'avance, soit au départ de la randonnée, et chacun peut demander des précisions sur la nature du parcours.
Pour notre usage :
Le tableau ci-dessous, issu de l'expérience acquise par de nombreux parcours tracés par nos soins, puis estimés grâce à l'interface IBP et effectués en individuel ou en groupe, nous paraît d'une gradation plus réaliste et nous recommandons de s'y référer pour de premiers tests personnels d'évaluation.
Encore n'est-il, ici question que d'effort physique.
L'estimation de la difficulté réelle d'une randonnée doit prendre en compte la spécifité du terrain (nature des voies empruntées, présence ou non d'obstacles à franchir) et des conditions météorologiques (température de l'air, force du vent, pluviométrie).
... et les calories consommées ?
L'estimation du nombre de calories consommées par heure de pratique est variable suivant les sources d'information.
On retiendra une fourchette évaluative allant de 200 cal/heure à 400 cal/heure, suivant que l'on marche à un rythme "normal" (env. 4 km/heure) sur terrain plat ou à rythme rapide (de 5 à 6 km/heure) en terrain vallonné.
On devra toujours garder à l'esprit que la quantité d'effort nécessaire pour "brûler" des doses excessives de nourriture est si élevée que la randonnée n'est une solution que par une pratique réellement intensive. Dans tous les cas il est nettement préférable de maîtriser à la source son équilibre calorique (repas équilibrés, peu de consommation en-dehors des repas...).